Ce lexique n’ai pas seulement pour des termes de cet
ouvrages, mais aussi pour des expressions réccurentes (hier ou
aujourd’hui) dans le milieu des animéfans. Ça
peut t’aider à décrypter des fanzines manga si tu te lances dans cette
lecture.
Animé : connotation moins enfantine que dessin
animé, mais c’est la même chose en vrai. Animé comic : BD construite avec des images de
dessins animés. Le Club Dorothée Magazine en publiait beaucoup. Animefan (qui concerne surtout le fan de dessin
animé japonais, pas forcément lecteur de manga) et, plus récemment, Geek (qui inclut la culture populaire et
pas seulement le manga et la japanimation). Art book : C'est un type de publication qui met en
valeur de belles illustrations. C'est devenu aussi un type de fanzine. Atomic Club : Une des boutiques parisiennes de
manga qui se trouvait dans ce que Kara appelle sur
son blog le « triangle d’or ». En effet, autour de Bastille,
il y avait une concentration de boutiques manga qui permettait d’aller
facilement de l’une à l’autre pour faire son shopping (ou voir les potes).
Celle-ci avait la particularité de distribuer des fanzines en échange d’une
pub. Elle a ouvert aux alentours de 1995, changé de nom vers fin 2006 (pour
devenir Manga Shop) et a fermé vers 2009. Elle était rue Trousseau puis rue
Cotte Paris M° Ledru Rollin (il déménage dans cette même rue). On y trouvait
des manga, des art-books, des magazines, de Lds et Cds, des jeux vidéo, des
goodies… La boutique a tenté (comme Tonkam et Samouraï) de faire de
l’édition de manga avec Princesse Vampire Miyu et Dahlia de
Narumi Kakinouchi et Toshihiro Hirano. Certains surnommaitent cette boutique
« Ratomic club » à cause des prix qu’elle pratiquait et/ou à cause
des accusations de vendre des contrefaçons. Auto-édition : le fait de s’éditer tout seul et
donc à compte d’auteur (et pas d’éditeur). Cela s’est beaucoup développé
avec l’arrivée de technologies d’impression et de communication. La
différence avec le fanzinat n’est pas toujours très nette. Baka : insulte japonaise, équivalent de
« idiot ». BD Franco belge ou BD FB : En général, on définit trois
grandes BD : le comics qui vient des Etats-Unis, le manga qui vient du
Japon et la BD Franco-Belge qui vient de France et de Belgique. BGM : BackGround Music. Musique de fond des animés
vendus en CD. BL : abréviation de Boys love. Ce terme est en
concurrence avec le mot Yaoï pour désigner des romances
homosexuelles masculines à destination d’un public féminin. Parfois, on
considère que le BL est moins explicite que le Yaoï.
Bishonen : mot japonais pour dire « beau
garçon ». Ce terme sert donc aux fans à désigner un type de personnage
masculin qui sert à plaire au public féminin. Le terme Bishojo existe aussi
pour désigner une jolie fille. BJD (ball-jointed doll) et Pullip : Poupée
personnalisable et articulée. Quand elle est apparu en France, elle
s’achetait sur internet. L’acquéreur pouvait choisir tout un tas d’éléments
qui rendaient sa Pullip unique. On a vu beaucoup de fans parader dans les
allées de conventions avec leur poupée dans les bras. Les fans se sont vite
emparés de ce jouet de collection qui permettait de laisser libre court à
leur créativité. Ainsi des fans reconstruisent leurs personnages favoris en
poupée ou donnent corps à des héros issus de leur imagination. Sans parler
du fait qu’il est possible de lui coudre des vêtements ou de lui fabriquer
des accessoires sur mesure (notamment en pâte fimo) : ce sont des
pratiques valorisées. Des fanzines et des stands consacrés à ce phénomène
sont apparus dans les années 2000. Canon : selon Sam Maggs dans Le guide de la
fangirl (éd. hors collection, 2016), le canon « décrit des
personnages, des couples, des événements, etc. reconnus comme faisant partie
de la mythologie « officielle » d’un univers de fiction et mis en
scène dans un épisode/film/roman ou repris dans un support éphémère
officiellement approuvé. » Cardass : Cartes à l’effigie d’une série (je me
souviens surtout de celles de Dragon Ball qui a été la première
série à avoir sa collection en France) vendues par Bandaï. Il s’agissait
d’objets de collection très convoitées dans les cours de récré, mais moins
sur les conventions. Ce qui était très cool c’est que c’était traduit !
Ça nous changeait de nos goodies d’imports incompréhensibles. Il y a eu des
distributeurs à carddass et puis cela a été vendu en pochette. -Chan : suffixe japonais qui s’ajoute à un nom d’une
jeune fille ou d’un très jeune garçon . C’est l’équivalent d’un diminutif
affectueux ou familier. Les animéfans peuvent s’en servir pour désigner
leurs amis. Chibi / SD (Super Deformed) : Déformation du corps
d'un personnage dans le but de le rendre plus mignon. La définition stricte
de SD (plus rigoureuse que celle de Chibi) indique que le corps du
personnage doit faire deux fois la taille de la tête (contre 6 fois pour un
humain normal). Club Dorothée : Émission de télévision qui passait sur
TF1 à destination de la jeunesse et responsable de beaucoup de choses… Il
existe un débat sur cette émission : faut-il la glorifier ou cracher
dessus ? Perso, je suis plus pour cracher dessus. Mais c’est pas le
sujet ici et je respecte ceux qui venlent lui ériger un autel. Si la
question vous intéresse, vous pouvez aller consulter le n°1 de la revue
Rétro Lazer (éditée par Omake books en Mai 2018). Commission : terme utilisé pour le dessin à la
demande. Les stands fanzine en propose de plus en plus : votre portrait
façon manga, un fanart personnalisé ou un personnage né de votre
imagination. Le prix varie (généralement entre 5 € et 50€) en fonction du
dessinateur, de la compléxité de la demande, de la couleur ou non. On peut
commander sa commission sur internet ou la faire faire sur un festival. Convention : Une convention est un événement qui
réunit des fans. La différence avec le festival n’est pas forcément
évidente. A la base, l’aspect festif présent dans un « festival »
n’est pas forcément nécessaire à une convention. Dans mon esprit, la vraie
distinction est dans le public : un festival est un événement festif et
grand public, une convention est un rassemblement communautaire pour les
fans. Dans les faits, ces deux mots ont le même sens. J’ai été très surprise
quand j’ai rencontré des fanzineux issus de la BD
Franco-belge, qu’eux n’utilisaient jamais le mot
« convention ». Copy shop (copytop, corep) : boutique de
photocopie en libre-service. En général, on achète une certaine quantité de
copies (prix dégressif) avant de commencer à faire les impressions. Cosplay : contraction de « costume » et
« play ». Cela désigne le concours de costume et le costume en
lui-même. L’adepte du cosplay est appelé « cosplayeur ». Par
exemple, on dit « À quelle heure a lieu le cosplay ? » et
« Tiens, il y a un cosplay Naruto qui vient vers nous ». DA : Abréviation pour dessin animé. Parfois DAN pour
nippon. Deviantart : réseau social spécialisé dans la
création artistique (dessins, photos, textes littéraires, etc). Il existe
depuis 2000. Beaucoup de fanzineux utilisent cette vitrine numérique qui
leur permet de converser avec des gens du monde entier (l’interface est en
anglais). DIY : abréviation de Do It Yourself, « Fais le
toi-même » en français. Phrase qui définit une partie de l’éthique
punk. Cela dit, ces mots ne servent pas seulement à parler d’autogestion,
mais aussi de bricolages et de loisirs créatifs. Dojinshi ou dojin’ : fanzine japonais. En France,
certains préfèrent utiliser ce terme plutôt que « fanzine ». On
associe parfois le mot dojinshi à de la parodie. Drama : deux sens ! En plus d’être des disputes,
Drama désigne aussi des séries télé live japonaises ou coréennes Fanart : ART de FAN, c'est-à-dire un dessin qui rend
hommage à un univers dont le dessinateur est fan. C'est un mot qui
sousentend parfois aussi « repompage éhonté pour vendre tes trucs
amateurs »... Ce n'est pas toujours bien vu... Fandom : le royaume (kingdom) du fan. Fan-Merch : merchandising (cartes,
posters, porte-clés, etc) fait par des fans. Fanzineux / Fanzinard / Fanéditeur / Fanzineur :
Tous ces termes désignent celui qui fait/participe à un fanzine.
Personnellement, j'ai toujours utilisé le mot « fanzineux », ce
qui m'a été reprochée par des personnes issues de d'autres réseaux. Par
exemple, dans le réseau BD, on préfère souvent « fanéditeur ».
Peut-être que la rupture est générationnelle. Pour l'instant, il n'y a pas
vraiment de « bon usage ». Fanfic : Une FICtion écrite par un/une FAN. C'est
donc un texte qui reprend un univers de fiction mais avec une intrigue
originale. Cela se pratique dans le réseau manga,
mais aussi chez les fans de séries TV, de séries littéraires... Beaucoup de
ces textes sont liés au yaoï, mais ce n'est pas la
règle. Fansub : c’est une vidéo sous-titrée par des fans de
manière illégale, comme les scantrads. Cela s’est
développé dans les animés avant de concerner aussi
les productions américaines et de d’autres pays. Free hugs : littéralement « Câlins
gratuits ». Cela consiste à porter une pancarte sur laquelle on écrit
« Free Hugs » afin d’inciter les gens à venir vers vous pour vous
étreindre. Ce mouvement vient des États-Unis et n’a à priori rien à voir
avec le milieu du manga et de la japanimation.
Et pourtant, les pancartes Free Hugs fleurissent sur les conventions. Cela
devient comique quand cela est fait avec un cosplay.
En effet, quand cette pancarte est portée par un horrible méchant, elle
prend un autre sens ! Les free hugers ont été souvent moqués et
critiqués par les vieux fans qui parfois rappellent que le Free Hugs a été
introduit en France pour parler des discriminations envers les personnes
séropositives. Dans l’imaginaire des animéfans, le
free huger est une très jeune fille naïve avec une robe à frou-fou, un
adolescent puceau ou un vieux libidineux qui espère pouvoir approcher une
fille avec cette pancarte. Fufufufu : Onomatopée courante qui reproduit un
rire hautain… Enfin, moi je l’interprète comme ça… J’ai cherché des
explications sur le net, mais rien. C’est un truc d’initié, si tu sais pas,
bah tu sais pas. Furyo : Outre le nom d’un fanzine et le titre d’un
film, ce mot désigne des adolescents rebelles japonais des années 80-90 (en
un mot, c’est un voyou). Souvent à motos, avec des cigarettes au bec, une
coupe de cheveux banane. Cette figure a inspiré de nombreux personnages de
manga : GTO, Yuyu Hakusho, Shaman King, Jojo’s bizarre adventure... Gagaballien : Le mot « gagaballien »
aurait été inventé par un fanzine (Vision
parallèle) selon Animeland
n°70. Ce mot désigne de façon péjorative les fans de Dragon Ball Z qui
n'ont pas curiosité pour les autres DAN et mangas. Gomen : expression japonaise pour s’excuser. Parfois
utilisée par les animéfans (On le retrouve dans Japanese stories n°4 par exemple). Goodies (ou goods) : À l'origine, cela désigne les
objets à l'effigie d'une série (porte-clé, pin's, badge, poster,
marque-page...), mais aujourd'hui on utilise le mot même pour des
accessoires décorés par des amateurs avec des motifs originaux. Graphzine : il s’agit d’un type de fanzine au
contenu graphique (dessins, photo, etc) et qui utilise souvent des
techniques d’estampe pour l’impression (sérigraphie, gravure…). Les images
contenus dans l’ouvrage ne cherchent pas forcément à raconter une histoire.
On a donc affaire à des objets très expérimentaux, parfois abstraits.
Hectographie : Procédé pour dupliquer des
documents à l’aide d’une plaque de gélatine. Certains des premiers fanzines
ont été imprimé ainsi. Hentaï : mot japonais qui désigne une perversion. En
France, c’est le mot qui sert à désigner les productions pornographiques. Infokiosque ou infokiosk : tradition
anarko-punk qui consiste à proposer un espace avec des brochures photocopiés
en consultation, à prix libre ou gratuites. En général, ces publications
(que j’assimile à du fanzine) parlent de politioque et de militantisme.
Elles sont libres de copie, ce qui permet de créer et recréer très
facilement ce type d’espace partout. ISBN et ISSN : C’est un numéro donné par la BNF lors
de votre premier dépôt légal d’une publication périodique (c’est-à-dire des
publications qui vont paraître à un rythme plus ou moins régulier). L’ISSN
sert à identifier un journal, magazine ou fanzine. Il se différencie de
l’ISBN qui lui sert à identifier une publication de type livre qui n’aura
pas d’autres numéros. Je simplifie : certains fanzines peuvent donc
avoir soit un ISBN (fanzine livre), soit un ISSN (fanzine magazine), soit
les deux (fanzine livre en plusieurs tomes).
Ces deux immatriculations sont théoriquement des obligrations légales. Elles
sont gérées par deux services différents. Le dépôt légal des périodiques
(qui donne l’ISSN) est en général plus friand de fanzines que le service des
livres (ISBN) qui gère déjà le dépôt de l’auto-édition. Japanim ‘ : Abréviation de
Japanimation. La japanim' désigne donc l'ensemble des dessins animés
japonais. Japoniaiseries : Le terme date de la fin du
19e siècle (smiley d’étonnement !), mais Télérama l’utilisera
en 2002. Ce sera ni le dernier, ni le premier ! Je crois me souvenir
que même Arte avait lâché le mot dans Tracks son émission pop. Je
vous conseille de regarder cette vidéo de l’INA (sujet du les mangas du Jt
de 13h sur la 2 le 10 février 1996)qui vous fait faire un véritable voyage
dans le temps (ça dure 2min23s et c’est que du bonheur) :
https://www.ina.fr/video/CAB96006695
Jeu de rôles / JDR : Ici, on parle de jeu de rôle sur
table. Il s’agit d’un jeu où les joueurs interprètent des rôles et sont
guidés dans une aventure par un meneur de jeu. Ça se joue avec des fiches de
papier et des dès. Souvent, ces jeux mettaient en scène des univers
fantastiques en lien avec le cinéma bis, la littérature fantastique, voire
le manga. Kawai ou kawaï ou kawaii : mignon en japonais. C’est
souvent une exclamation face à un truc choupinet...
-Kun : suffixe japonais qui s’ajoute à un nom de jeune
garçon. C’est l’équivalent d’un diminutif affectueux ou familier. Les
animéfans peuvent s’en servir pour désigner leurs amis. LD : Laserdisc (compact disc vidéo). Ancien support de
vidéo pour lecteur de salon. Lemon : sert à désigner les fanfictions contenant du
sexe assez explicite LGBT+ : L pour Lesbienne, G pour Gay, B pour
Bissexuel, T pour Trans. On y ajoute aussi + ou QIA pour être inclusif. Q
pour Queer, I pour Intersexe et A pour Asexuel. Il s’agit d’un réseau
particulièrement productif en fanzines. Lolicon : le « lolita complex » désigne
le goût pour les jeunes filles. Si vous voyez des productions mettant en
scène des presque fillettes dénudées ou avec des seins qui ne correspondent
pas à l’âge qu’elles sont sensées avoir, c’est que l’auteur joue sur le
lolicon. Mechas : désigne engins mécaniques, mais aussi les
robots, les véhicules futuristes, etc. C’est quasiment un genre à part
entière. Micro-éditeur : il s’agit d’un éditeur plus
petit qu’un éditeur classique, mais aussi plus petit qu’un petit éditeur.
Souvent, le micro-éditeur est constituté en association loi 1901. Les
maisons de micro-éditions tirent à peu d’exemplaires et pratiquent parfois
un façonnage artisanal. La différence avec un fanzine n’est pas toujours
perceptible… C’est une affaire de mots et des connotations qu’on met
derrière. OAV (ou plus rarement OVA) : Original Animation Vidéo.
Il s’agit de dessins animés animés produits pour sortir directement sur le
marché de la vidéo. Les moyens techniques sont donc moindre que pour un animé destiné aux grands écrans, mais plus que pour une
série télévisée. Oekaki : dessin réalisé sur ordinateur via un
programme en ligne. Ça a été très à la mode à un moment car cela permettait
de montrer les étapes de réalisation du dessin. On y trouvait donc une idée
de partage et de communauté. Off-set : procédé d’impression utilisé pour des gros
tirages (au moins 5000). Le rendu était meilleur que la photocopie. C’était
le graal d’une époque mais l’arrivée de l’imprimerie numérique a tout
changé. Okaz (1992 à 1996) : magazine français de petites annonces
de jeux vidéo et d’informatique qui a laissé une place de plus en plus
importante aux mangas (surtout aux mangas érotiques). One-shot : Fiction en un seul tome. Les mangas
One-shot sont rares, d’où l’envie (par imitation) des fanzineux de faire des
séries à suivre. Maintenant que la scène a muri, on trouve de plus en plus
de one-shot dans le fanzinat manga français. Otaku et Geek: Mot qui sert à désigner les fans de manga
avec parfois une connotation péjorative. Cependant, il est aussi en
concurrence avec Geek et Animefan.
Kinsella explique que ce mot d’argot japonais signifie « ta
maison » et par extension « toi », « tes
affaires », « ton espace ». Il est utilisé pour désigner une
personne qui n’a pas l’habitude du contact amical et qui s’isole. Ce mot
aurait été inventé par Nakamori Akio (dans un dôjinshi).
Il a vraisemblablement été popularisé en France par le film documentaire Otaku
: fils de l'empire du virtuel réalisé par Jean-Jacques Beinex et
Jackie Bastide et diffusé à la télévision en 1994. Ours : Dans un journal ou un magazine, c’est un
encadré où est indiqué le nom des participants à la publication. Parfois les
fanzines font un ours… mais c’est loin d’être la règle. Pal SECAM NTSC : il s'agit de normes de transmission
utilisées à l'époque de la cassette VHS et donc avant l'ère du DVD. C'est un
détail qui comptait beaucoup pour les fans d'animés car les cassettes vidéos
japonaises ne pouvaient pas être lues sur un magnétoscope français. Il
fallait donc être attentif à cela au moment de l'achat en import ou posséder
un appareil étranger. PAO : abréviation de Publication Assistée par Ordinateur.
C’est l’opération qui consiste à mettre en page avant d’imprimer le fanzine. Punk : c'est un mouvement musical mais aussi culturel
apparu dans les années 70. L’un des credo de cette scène se résume par la
phrase « Do It Yourself ». Purikura ou Puricula ou Pellicula : Photomaton
japonais qui permet de faire des photos fantaisistes avec des décors, des
ajouts et pleins de couleurs ! Très kawaï !
C’est une invention de la fin des années 90, ça annoncait les filtres
instagram. Réseau : Je nomme réseau une communauté de fans et
d'acteurs organisée de façon informelle autour de l'objet de la passion.
Cela comprend les lieux (boutiques, bars, salles de spectacles, lieux
associatifs...), les amateurs (fans), les professionnels (journalistes,
auteurs, vendeurs, musiciens...), les temps-forts (conventions, festivals,
concerts, spectacles, pique-nique...), les espaces numériques (réseaux
sociaux, forum, sites internet et blogs...). On peut aussi parler de
« scène » (la scène manga, la scène Punk, la scène LGBT...),
mais ce mot pouvait être ambigüe, alors j'ai utilisé le mot « réseau ».
Ce n'est pas un terme couramment usité car les acteurs d'un réseau n'ont pas
de raisons de parler des autres réseaux.
Personnellement, j'ai eu ce besoin car le fanzinat m'intéresse au-delà du
réseau auquel il appartient. Sama : Suffixe japonais qu'on ajoute au nom de
quelqu'un qu'on considère comme un maître. Ainsi, sama est ajouté au nom de
mangaka qu'on admire le plus, mais on a aussi vu des fans utilisés ce
suffixe pourconstruire leur pseudo.
Scantrad ou Fantrad : La BD est récupérée au
Japon, scannée et traduite par des fans dansleur langue. Pratique illégale,
puisque les fans ne demandent aucune autorisation aux ayants droits. C’est
une pratique qui reste intéressante car elle se pratique en équipe (team) et
qui a permis de faire connaître des séries dont les droits n’étaient pas
encore acquis en France. Je pense surtout à Naruto, que tout le monde
connaissait via les scans avant l’édition officielle. De ce que j’en ai vu,
une fois que la série est acquise par un éditeur français, les scantrad sont
retirés (la menace de poursuite est plus forte) et puis, ces sites de
contenus pirates encouragent souvent l’achat demanga pour soutenir
financièrement le marché en France. Le hic, c’est qu’aujourd’hui, avec le
développement de la lecture sur écran, les scantrad ont uneconcurrence plus
directe avec les ebooks. Pour rivaliser avec ces pratiques pirates, les
éditeurs tentent la publication de manga parchapitre au format numérique. Le
rythme de parution se rapproche de celui du Japon.
Sentaï ou série live ou Tokusatsu : Globalement (car
je crois qu’il y a des nuances) il s’agit de séries télé japonaises mettant
en scène des justiciers-super héros. Les plus connus en France sont X-or,
Bioman et les Power Rangers. Les fans de Sentai sont une communauté à
l’intérieur de la communauté des animéfans.
Shitajiki : goodies venant du Japon mais qui
a été, pendant un temps, très courant surles stands de fanzines. C'est une
sorte de sous-mains décoré à l'effigie de héros de séries. Comme c'est
plastifié, ça ressembleun peu à une carte géante.
Sketchbook : « carnet de
croquis ». C'est un type de fanzine qui contient des esquisse. Cela
n’apparaît qu'au moment où la qualité des photocopieuses le permet. En
effet, à la fin des années 90, le crayon à papier ne se voyait pas sur les
photocopies.
Slash : Genre littéraire qui met en couple deux
personnages. La barre oblique / (qui donne son nom à ce type de texte,
sépare le nom des personnages en question.
Yaoï : Selon Docteur Pralinus, terme couramment
utilisé pour désigner les mangas qui racontent des histoires d’amour
homosexuelles. Ces mangas sont en général faits par des femmes et à
destination de femmes. Il ne s’agit pas d’un mot japonais, mais d’un
acronyme : Yama Nashi Ochi Nashi Imi Nashi, « sans paroxysme, sans
dénouement,sans signification » (c’est pour cela qu’il y a deux
prononciations acceptable : Ya-ho-hi ou Ya-oï). Le Yaoï, comme le
sentai, est une communauté dans la communauté quesont les fans de manga. Yaoiste : Fan de Yaoï assumé
et qui généralement publie des œuvres Yaoï.